• Les Héritiers d'Enkidiev -- Tome I

     
    LES HÉRITIERS D'ENKIDIEV  —  TOME I



    Après la palpitante et très populaire série faite par Anne Robillard, « Les Chevaliers d’Émeraude », les fans de ladite série en réclamèrent davantage, désireux de voir leur personnages préférés dans de nouvelles aventures. Le mot clé, ici, est ‘Aventures’. Il faut considéré ici le fait que les douze tomes de la série des Chevaliers au grand succès terminait, à la limite, avec une fin décente. Il n’y avait plus vraiment de place pour développer quoi que ce soit, à présent, mais les fans en réclamaient plus. Alors, Miss Robillard leur a donné leur suite. « Les Héritiers d’Enkidiev » fut mit sur le marché (Québecois ) le 20 Janvier 2010. Personnellement, je pensais que c’était une très bonne idée. J’avais beaucoup aimer la première série et j’avais bien envie d’en voir plus. Mais, à la place de l’épopée épique et fantastique que nous voulions tous , les Héritiers d’Émeraude est…comment dire…disons, dans l’arbre généalogique de la saga des Chevaliers, il s’agit là d’une branche qu’il faudrait vivement couper sans pitié. Il s’agit de l’enfant bâtard horriblement désagréable à regarder que tous voudraient voir disparaître. Ce livre est pour moi l’équivalent en littérature d’un nid d’abeilles près de ma maison : Ça m’énerve et je veux fortement le voir disparaître. Comme vous avez probablement pu le sentir dans mes commentaires relativement remplis de haine, bien qu’il soit plutôt compliqué de montrer une véritable haine à l’écrit, je n’aime pas ce livre, mais j’ai de bonnes raisons que je vais évidemment vous donner sur le champ.

    Tout d’abord, on m’a dit de ne pas faire de ruiner les divers ‘punchs’ dans cette critique. Après mûre réflexion, je me suis rendu compte que de faire cela était virtuellement impossible. La raison a cela est bien simple : Rien ne se passe dans ce livre. Rien du tout. Je pourrais vous dire une myriade d’éléments du livre et cela ne vous dirait tout de même rien sur le contenu. Voilà le meilleur exemple auquel je peux penser, bien que plusieurs autres me viennent facilement en tête. L’introduction de deux personnages homosexuels. Maintenant, il est important de dire que je n’ai rien contre les différents attraits de la vie sexuelle de certains (Comme plusieurs le savent, j’ai moi-même quelques déviations sexuelles peu communes) mais, nous lecteurs, devons nous poser la question suivante : « Est-ce que cet élément avance d’une quelconque façon l’histoire ou le développement de n’importe quel personnage? » et la réponse est, bien évidemment, non. Pourtant, il y avait beaucoup de possibilités, avec cette tournure. Lesdits personnages auraient pus avoir de la difficulté à vivre avec eux-même, ayant grandis dans un univers dans lequel un homme mari une femme et ont une multitude d’enfants (Ce qui est un point que j’adresserai plus tard, d’ailleurs) mais non, c’est l’amour fou, inconcevable et inconditionnel. Ils auraient pus aussi devoir défendre leur amour auprès des villageois, effrayé par ce qui est différent de tout ce qu’ils ont connus auparavant, mais, comme on l’a vu avant, les habitants d’Enkidiev sont les gens les accueillants, incroyablement bons et qui n’ont aucun préjugés le moindre, que ce soit envers des homosexuels ou envers une femme mauve ou bleu ou avec des cheveux rose ou argenté. Évidemment, en parlant de femme mauve, je fais référence à Kira qui, malgré le fait qu’elle a eu un bien meilleur développement que toute cette histoire d’homosexualité, fut accepter complètement après un assez court moment. Personnellement, j’aurais une petite peur que tout ceci ne s’agisse que d’un piège de l’Empereur Amecareth, mais bon. Un autre point que je trouve relativement peu crédible, par rapport à l’habileté d’acceptation des habitants d’Enkidiev, plus précisément de ceux d’Émeraude. Mali, la Prêtresse de la forêt interdite, une sauvage, au fond, ramenée par Liam dans un monde bien plus civilisé et avancé que celui où elle vivait, décide qu’elle n’aime pas l’idée qu’il y ait des statues d’autres dieux que son dieu dans la salle destinée à prier. Que fait Mali, alors? Elle va voir Onyx, qui est toujours Roi, si vous vous demandez, et lui demande de faire retirer lesdites statues. Onyx, n’aimant pas vraiment les dieux, comme se fut établis, par le passé, accepte promptement. Mali fait donc remplacer toutes les statues des Dieux par une seule statue : Celle de Kira. Ok, je sais que ce n’est qu’un livre et que je ne devrais pas être si investis mais ce qui me trouble vraiment, ce n’est pas le fait que cette sauvageonne de fausse prêtresse ait voulu que les autres s’adapte à elle et non qu’elle tente de s’adapter aux autres (Même que cela pourrait être vu comme une habile comparaison avec le problème sérieux des accommodements raisonnables, ici, au Québec) ni le fait qu’Onyx accepte docilement de faire ce qu’une gamine inexpérimenté qui n’y connaît rien à la politique en général lui demande, mais plutôt la réaction du peuple. Ce sont les statues de leurs dieux! Ce ne serait pas si grave si nous n’avions aucune preuve que les dieux existent, un peu comme les différentes religion de la vraie vie, mais il s’agit là de dieux dont nous connaissons l’existence : Ils existent! Si une gamine sortait de la jungle et demandait à ce que les sculptures de mes dieux soient retirées, tout en sachant que, qui sait, cela pourrait offenser les dieux qui nous récompenseraient avec de terribles récoltes, des pandémies et des épidémies ou pire, une autre saleté d’invasion de la part d’une race bizarre, je crois que l’ensemble des villageois se rassembleraient, saucissonneraient la jeune Mali, l’attacherait publiquement à un bûcher et la brûlerait vive en lui demandant « Où est ta Kira maintenant, sorcière?! » Mais non. Tout le monde est soit d’accord avec elle, soit reste simplement silencieux comme un imbécile. En lisant toutes ses parcelles d’histoire qui ne vont nul part, j’avais l’impression de lire les brouillons que Miss Robillard aurait écrit après avoir bu un verre de trop. Nous voulions voir nos personnages favoris, mais, à la place, nous pleurons en silence alors que nous voyons plusieurs personnages bien peu populaires, tel que Liam se recherchant un emploi. C’est bien ce que je veux voir Liam faire, se chercher un job. Évidemment, cela apporte bien peu de développement au pauvre Liam, mais ce n’est pas très grave, puisque pratiquement aucun des personnages que nous aimons n’évolue mentalement. 

    Ensuite vient autre chose qui m’a spécialement déçu : L’écriture. Peut-être était-ce toujours ainsi, simplement que j’étais trop jeune pour le remarquer, mais l’éloquence de Miss Robillard me semble…inexistante, dans ce roman. Les phrases sont maladroites et l’ont répète souvent les mêmes mots, comme si elle manquait soudainement d’imagination, quoi que cela soit hautement plausible, considérant l’intrigue…Oh, pardon, c’est vrai, il n’y a pas d’intrigue. L’histoire si ennuyeuse et absurdement inutile est inexcusable. Ce n’est pas comme si Miss Robillard devait introduire tous les personnages et leur personnalités, ainsi que ce pourquoi nous devrions nous sentir investir dans toute cette histoire : Nous connaissons déjà leur personnalité, nous connaissons déjà l’histoire et nous savons déjà ce pourquoi nous devrions être intéressé par l’intrigue. Quelque chose qui m’a particulièrement frustré à propos de ce récit est le fait qu’un grand nombre des personnages tombent soudainement enceinte d’un nombre troublant d’enfants ou bien en adopte quelques-uns par magie. Ce n’est pas une blague, on nous introduit un peu plus d’une douzaine de gamins qui seront probablement sans importance. Mais peut-être qu’ils ne seront pas sans importance, peut-être qu’ils grandiront en personnages importants, les nouveaux protagonistes, même! ...Ce qui serait comme une épée à double tranchant. D’un côté, ça justifierait l’introduction de tous ces personnages aux noms absolument ridicules, mais, d’un autre côté, ça signifierait aussi que les personnages que nous avons appris à aimer et, vous savez, la raison pour laquelle les fans demandait une suite aux chevaliers d’Émeraude ne ferait désormais que partit du background, ce qui est à la fois insultant et stupide. 

    C’est l’inclusion d’élément absolument inutile qui rend ce livre stupide. C’est comme si Miss Robillard cherchait à gagner du temps ou à remplir plus de pages en racontant n’importe quoi, comme le fait que certains personnages trouvent une licorne. Oups! Spoiler? Non, parce que ça n’a absolument rien à voir avec l’histoire. Rien. 

    Pourquoi ne pas explorer le fait que les Chevaliers d’Émeraude ont, au fond, commis un génocide total? Pourquoi ne pas explorer la réaction des autres nations qui étaient dominées par l’Empereur après la destruction de l’Empereur? Pourquoi ne pas explorer le fait que certains peuples pourraient prendre l’opportunité de la destruction de l’Empire pour finalement prendre le contrôle d’autres nations voisines? Et si la destruction de l’Empire ne résultait pas dans la paix mondiale, comme ce livre semble le prétendre? Pourquoi ne pas voir une certaine corruption dans la population d’Enkidiev, après une guerre si rude?

     Pour conclure, je vous recommande quand même d’acheter ce livre, mais possiblement au prix le moins élevé que vous pourrez trouver. En fait, même si vous pouvez l’obtenir pour un seul misérable dollar, je vous dirais que vous vous êtes fait avoir. Vous devriez l’emprunter à un quelconque ami, supposant qu’il y a une seule personne au Québec qui a acheté ce livre qui ne l’a pas brûlé après l’avoir lu. Vous pourrez au moins avoir un bon moment à rire du pathétisme de ce livre.  

    ~ Drace


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :